Quel est le principe du jeu ?
Chaque énigme est composée d’une définition à laquelle on doit trouver un ou plusieurs mots, dont le nombre de lettres est indiqué entre parenthèses.
La solution de la devinette répond à la fois à la définition dans le sens le plus classique, même si c’est souvent une façon tordue à la manière des mots croisés ou mots fléchés, et elle répond également au sens construit, à la manière d’une charade. Il n’y a donc qu’une seule réponse qui fonctionne parfaitement (normalement).
Pour chaque définition, vous aurez trois indices :
- le premier indice est très subtil et ne vous parlera en général que si vous avez déjà trouvé un mot candidat et que vous souhaitez confirmer que c’est le bon ;
- le deuxième indice vous met le pied à l’étrier pour la construction du mot ;
- le troisième indice donne une des lettres du mot.
Pour mieux vous en rendre compte, le mieux est d’essayer par vous-même d’en résoudre une !
Comment est venue l’idée ?
Je n’ai pas inventé le concept, il m’est venu en découvrant la chaîne Instagram Minute Cryptic. Après recherches, c’est — semble-t-il — une pratique assez courante dans le monde anglophone mais qui n’a pas d’équivalent en français.
Puisque l’anglais a un pouvoir d’ambiguïté fort, notamment grammaticalement (ex. : « suit » peut désigner autant un nom qu’un verbe), je me suis interrogé sur la possibilité d’un tel exercice en français. Au cours d’une nuit blanche, j’ai ainsi conçu une poignée d’énigmes du même type : le principe était validé !
Mais d’une poignée d’énigmes à un livre, le chemin est encore long. Ce n’est que lorsque je suis parvenu à une trentaine de devinettes que l’idée du livre a émergé.
Combien d’énigmes y a-t-il en tout ?
Le livre contient 100 énigmes, parce qu’il fallait bien s’arrêter à un nombre. Mais bien évidemment, il a fallu concevoir et faire tester plus de 100 énigmes afin de choisir les meilleures.
À l’heure de la sortie du livre, il y a près de 150 énigmes en tout, de niveaux variés. Certaines sont plus alambiquées, d’autres plus faciles. J’espère que ce projet inspirera d’autres personnes à en créer de nouvelles, et à les proposer pour — un jour peut-être — un nouveau livre !
Comment se passe la création d’une énigme ?
Le processus créatif, par essence, reste soumis à une part de hasard. Une nouvelle énigme démarre cependant généralement par une idée de base.
Souvent, je commence par une forme de construction qui me semble amusante ou retorse dans une expression courante. Par exemple, « réduire les coûts » pourrait être une façon d’indiquer qu’il faut réduire le mot « coûts », ce qui pourrait donner COUT, COU, voire CO. À partir de là, j’essaie d’explorer les champs lexicaux qui pourraient m’amener à faire le lien avec l’expression (ex. : COUper, pour un budget, ou éCOlo, qui réduit le coût environnemental).
L’autre approche est de partir d’un mot qui sonne intéressant, qui pourrait se prêter à une construction. Il s’agit plutôt d’une intuition avec la pratique. De ce mot, je vais m’efforcer de trouver comment le découper, le retourner, l’anagrammer, etc. Parfois, c’est en travaillant la définition que je découvre des idées de construction qui m’amènent à un mot meilleur que celui de départ.
Enfin, une de mes approches préférées est d’imaginer une mécanique nouvelle. Classiquement, les énigmes se construisent en associant des portions de mots, en supprimant des lettres ou par anagramme. Mais il existe des façons différentes d’obtenir des lettres à partir de mots : les chiffres romains, les symboles chimiques, l’alphabet phonétique, etc.
Dans tous les cas, une énigme est issue d’un long processus, qui traîne sur plusieurs jours afin de pouvoir valider après au moins une nuit de sommeil que l’idée est bonne et que la formulation est optimale.
Vous souhaitez en proposer pour les énigmes de la semaine ? Rendez-vous sur le formulaire de contact en bas de page !
